Cela fait à peu près deux ans que j’écris ce blog. Et au fil du temps, mon lectorat ne cesse d’augmenter. Passer de 300 visiteurs en 2019 à plus de 2 500 deux ans plus tard (et l’année n’est pas terminée !), ce n’est pas rien. Presque dix fois plus. J’en ai un peu la tête qui tourne.

Surtout que parler de la vie de l’EC indépendant est un sujet de niche, et que j’ai autant envie de faire de la pub sur les réseaux sociaux que de sélectionner des étudiants sur Parcours Sup. C’est-à-dire pas beaucoup.

Aussi merci à vous, chers lecteurs et lectrices, de votre intérêt pour mes chroniques. Cela me pousse à continuer d’écrire sur le sujet de l’EC indépendant.

Le fait d’augmenter considérablement mon lectorat n’est cependant pas sans conséquences. Je reçois donc de nombreux mails, messages via mon site ou via LinkedIn, pour me poser des questions, demander conseil, ou prendre rendez-vous autour de mojitos (oui, oui !). Ces messages, souvent désespérés, viennent principalement de doctorants en fin de thèse au bout de leur vie, de post-docs blasés de ne pas obtenir de poste de titulaires, et de MCF souhaitant augmenter leurs revenus ou travailler avec le privé, et qui peinent à se sortir des méandres labyrinthiques de l’administration universitaire.

Et croyez-le ou non, les demandes sont extrêmement répétitives.

Petit florilège des demandes que je reçois le plus souvent :

Mail type d’un doctorant perdu

Bonjour, je suis en fin de thèse et je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie. Je suis vraiment déprimé, et j’ai peur de ne pas avoir de poste de titulaire et de devoir me reconvertir en directeur de supermarché. Mais j’ai vu grâce à votre blog que c’était possible de faire de l’enseignement et de la recherche en indépendant. Serait-il possible de se rencontrer pour que vous puissiez me parler un peu plus de votre parcours ?

Ma mission : remonter le moral du doctorant au bout de sa vie. Oui, il y a une vie après le doctorat, et ce n’est pas forcément au sein du milieu universitaire qu’on l’obtient.    

Message Linkedin type d’un post-doc blasé

Bonsoir, je souhaiterais vous rencontrer car je suis en post-doc depuis 6 ans. Je n’ai toujours pas de poste, et je n’en peux plus de ce panier de crabe qu’est le monde de la recherche universitaire. J’aimerais pouvoir développer une entreprise, mais je ne sais pas comment faire et quelles compétences valoriser pour proposer un service de recherche ou de formation. Serait-il possible de se rencontrer en terrasse ou en visio pour en discuter ?

Ma mission : remonter le moral des troupes, faire réfléchir le post doc blasé à sa proposition de valeur en fonction de ses compétences, et répondre à des questions d’ordre technique sur l’entrepreneuriat.  

Message type d’un MCF qui n’en peut plus de l’administration

Bonjour, je suis MCF à l’université Y, et j’ai une opportunité pour faire du conseil ou de la formation pro dans une grande entreprise. En revanche je ne sais pas du tout comment m’y prendre pour demander une autorisation de cumul auprès de l’administration, ou pour monter une auto-entreprise. Je n’ai pas trouvé de tuto pour m’aider, est-ce qu’on pourrait s’appeler au téléphone pour en discuter ?

Ma mission : répondre à des questionnements purement administratifs, que ce soient aux niveaux universitaire ou entrepreneurial.

NB 1 : Je n’ai jamais réussi à parler avec des MCF autour d’un mojito en terrasse. Le téléphone et la visio sont leurs modes de communication préférés. Il faut dire qu’ils ne font pas partis des plus désespérés !

Jusqu’à présent, j’ai toujours pris le temps de répondre à tous et à toutes, de rencontrer ceux qui le souhaitaient lorsqu’ils résidaient en région parisienne, et ce, gratuitement. Je remercie par ailleurs celles et ceux qui me payaient un verre en guise de remerciements, mais ce fut loin d’être systématiquement le cas.

NB 2 : Alcoolisé ou non le verre. On ne peut pas boire des mojitos tous les jours, mais les virgin mojitos sont une bonne alternative.

Bref, avec mon lectorat, et les demandes de coaching informel en nette augmentation, je ne peux plus vraiment me permettre de donner gratuitement une, ou parfois deux heures de mon temps. Surtout que je ne compte ici que celles et ceux qui osent m’écrire. Qui sait, il y en a peut-être bien d’autres qui auraient des questions à me poser mais qui n’osent tout simplement pas le faire.

C’est pour cela que j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes, et de vous proposer, chers lecteurs et lectrices, des apéros-coaching.

Kézaco ?

L’idée est d’organiser des apéros-coaching d’une heure en petit groupe de 3 personnes pour répondre à toutes les questions que vous vous posez autour d’un verre et d’une planche à grignoter.

Pourquoi en petits groupes de trois ?

Parce que cela vous permet de rencontrer des personnes ayant les mêmes questionnements que vous, et de débuter un processus de réseautage essentiel lorsque l’on est indépendant.

Un petit groupe de 3 reste également suffisamment limité pour prendre le temps de répondre qualitativement aux demandes de chacun, et de créer du lien dans un cadre convivial et informel.

Enfin, établir un groupe de 3 personnes permet de réduire les coûts par participants, tout en permettant de me rémunérer correctement.

En effet, après avoir fait quelques rapides recherches sur internet (merci Google !), je me suis rendue compte qu’une heure de coaching pour un particulier se facture entre 150 et 300€ HT de l’heure en région parisienne. Pour le coaching en entreprise, c’est le double en moyenne.

J’ai rigolé nerveusement en regardant ces chiffres. Il est clair qu’aucun doctorant sans le sou ne peut se permettre un tel tarif. Même moi je ne dépenserais pas une telle somme.

C’est pourquoi j’ai choisi de diviser le tarif par deux en incluant un petit apéro, et de faire venir un petit groupe de 3 personnes.

Si je facture l’apéro-coaching à 75€ HT de l’heure au total, cela revient à un prix de 25€ par participant (75€ / 3 participants = 25€ pour les nuls en math !), ce qui je pense reste relativement abordable pour tous. Surtout que lorsque l’on prend un verre et une planche en terrasse, on a vite fait d’atteindre les 15 €.

Une fois tous les frais d’apéro et les charges sociales déduites, je peux quant à moi envisager de toucher entre 45 et 50€ net par apéro, soit l’équivalent d’une heure de CM payée par l’université.

Personnellement, je trouve que c’est plus qu’honnête. Mais j’ai peut-être tort.

En tout cas, on verra bien ce que ça donne. Cela aura au moins l’avantage de savoir à quoi m’en tenir.

Soit cela en refroidit plus d’un, et je n’ai plus à donner gratuitement de mon temps.

Soit au contraire beaucoup d’entre vous sont motivés, et je peux dégager un vrai revenu.

Je vais essayer également de proposer des sessions individuelles avec des tarifs différents en fonction des statuts (doctorant, post-doc, titulaire).

C’est comme pour tout, il faut prendre des risques et tester pour savoir si ça marche !

En tout cas, n’hésitez pas à consulter cette nouvelle page de mon site pour en apprendre plus, et prendre contact avec moi.


A très vite donc. Ou pas.